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| موضوع: Entretien d'embauche : le piège des 3 dernières minutes الثلاثاء ديسمبر 04 2012, 17:00 | |
| On le sait : il faut se méfier de sa première impression en entretien. Mais parle-t-on assez de la dernière ? Croyant l’épreuve terminée, de nombreux candidats relâchent leur attention et… se plantent en beauté. Petit récapitulatif des pièges dans lesquels ne pas tomber au moment de quitter un recruteur.
Votre entretien d’embauche touche à sa fin et voilà que votre interlocuteur propose de vous raccompagner jusqu’à l’ascenseur. Pure politesse ou manœuvre calculée du recruteur ? « D’une manière générale, dans ces trois dernières minutes, lorsque votre interlocuteur poursuit l’entretien, c’est soit parce que, étant lui même un peu timide, il va se rassurer en continuant à parler, soit parce qu’il a quelque chose à vous dire qui n’a pas été abordé, soit parce qu’il veut vous piéger, prévient le coach Yves Maire du Poset, responsable du cabinet Piloter ma carrière.
Question anodine ou manœuvre piège ?
Pas facile, cependant, de distinguer une question anodine d’une manœuvre stratégique. L’auteur du livre Entretiens de recrutement : dites… ne dites pas, cite trois exemples courants : le recruteur peut vous demander quand vous seriez éventuellement libre, si vous avez d’autres pistes ou encore si vous connaissez untel dans l’entreprise où vous travaillez.
« Soyez sur vos gardes : ne prêtez pas le flanc à quelque dérive que ce soit. » Par exemple, laissez entendre que vous avez d’autres pistes, mais que c’est ce poste qui vous intéresse le plus. Et s’il vous interroge sur une connaissance commune, restez le plus possible dans la neutralité et ne portez surtout aucun jugement. Retournez-lui la question et demandez-lui, par exemple, d’où il la connaît.
LA question faussement décontractée
Plusieurs scénarios sont possibles. Le recruteur peut aussi vous sonder intelligemment sans vous raccompagner jusqu’à la porte, comme en témoigne le classique « Avez-vous des questions ? » souvent lâché dans les trois dernières minutes. Gare à la faute ! « C’est l’un des faux pas les plus courants, constate le recruteur Daniel Porot, spécialiste en gestion de carrière. Trop souvent, quand on demande au candidat s’il a encore des questions, il répond non. Or une ou deux questions seront toujours appréciées. »
À condition de ne pas se tromper de question... « La curiosité du candidat est un facteur de différenciation », analyse Benjamin Chaminade, consultant et l’un des auteurs de Wanagement, manager à contre-courant. Pour cet expert en innovation managériale, ces questions, même anodines, sont un excellent révélateur du profil des candidats. Par exemple, quelqu’un qui s’interroge sur la marque d’une voiture de fonction trahit un « besoin de reconnaissance ». Celui qui s’enquiert de la stratégie de l’entreprise ou de l’évolution des ventes traduit un esprit synthétique et « un besoin de se situer au niveau macro pour comprendre où il va atterrir ». Et celui qui s’interroge sur le rythme du reporting ou sur l’équipe avec laquelle il va travailler peut apparaître comme un « candidat soucieux de son autonomie ».
Tout est une question d’attitude
Mais on peut aussi gâcher son entretien sans rien dire… « N’oubliez pas que 93 % du message passe par le non verbal », rappelle Aude Roy, consultante en image et posture professionnelle. Autrement dit: il faut se méfier de sa première impression comme de la dernière. Après le plus brillant des entretiens, personne n’est à l’abri d’un faux pas. « La règle d’or est de ne jamais oublier l’autre. Une des erreurs classiques est de décompresser trop tôt, de rassembler ses affaires et de nier son interlocuteur. »
On voit ainsi des candidats expédier leur poignée de main, allumer leur portable pour se donner une contenance ou s’engouffrer dehors en tournant le dos au recruteur. « Les trois dernières minutes sont alors cruciales car, dans ce cas, le recruteur restera souvent sur une mauvaise impression, sans même savoir pourquoi, révèle la consultante. En quelques instants, votre candidature et votre entretien seront pollués par une mauvaise impression. Le défi est de rester à la fois le plus naturel et le plus à l’aise possible en renvoyant une image professionnelle jusqu’au bout. Se tenir droit, regarder le recruteur dans les yeux et garder le sourire. »
Céline Chaudeau © Keljob – 3 décembre 2012
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